Livia Lancelot, manager pilote en 2014 !

Après qu’une blessure au genou ait mis un coup d’arrêt à sa saison 2013, Livia Lancelot repart de plus belle à l’assaut des pistes. Notre championne du Monde 2008 va coiffer la double casquette de pilote et de team manager, et nous en dit plus sur ses projets.

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Livia, ou en es-tu dans ta préparation de la saison à venir ?
J’ai repris la moto il y a un mois, ce n’est pas forcément facile de reprendre pour préparer le Touquet que je disputerais au guidon d’une 450 Kawasaki, mais je travaille dur et je passe pas mal d’heures sur la moto pour retrouver mon meilleur niveau.

Ta saison 2013 s’est terminée sur une blessure au genou, comment va ce genou aujourd’hui ?
J’ai forcément eu un peu d’appréhension lors des premiers roulages, mais aujourd’hui ca va bien. J’ai récupéré de la masse musculaire, j’ai encore quelques petites douleurs en hyper extension qui m’obligent à être prudente mais globalement ca va. Je suis revenue à 100% de ma blessure, le travail actuel c’est de récupérer mon physique et mon pilotage.

Ta saison 2014 va donc débuter au Touquet ?
C’est l’un de mes objectifs de la saison, j’irais avec le but de faire mieux qu’en 2013 (pour rappel Livia avait termine 46ème au scratch). Je me prépare pour cette course sans me stresser toutefois, car je sais que cette course arrive tôt dans la saison et que celle-ci sera longue. J’aime bien rouler dans le sable et j’aime bien rouler sur la 450 Kawasaki, je suis donc contente de faire cette course d’autant que médiatiquement pour mes partenaires c’est une épreuve qui génère de bonnes retombées. Et comme ce fut le cas cette année, je roulerais à Hossegor mi-janvier pour finaliser ma préparation ;

Tu parles de tes partenaires, la nouveauté cette année c’est que le team 114 évoluera tout seul, pas sous le couvert d’une structure comme ce fut le cas ces dernières années ?
C’est vrai que c’est la grande nouveauté, je disputerais la saison 2014 avec mes propres partenaires qui me suivent. J’avais la volonté de franchir un cap, cela me permet de faire évoluer ma carrière comme je le souhaite, même si rien n’est simple compte tenu de la conjoncture. Je vais donc avoir plusieurs casquettes, je gère pas mal de choses mais ca me plait !

Tu auras deux équipières dans ton team, parles nous d’elles ?
Il y aura Gloria Jacquemard, qui a déjà accroché quelques ‘top 5’ en championnat de France sur une 125 et qui sera avec moi en France et en Mondial. Son objectif sera de finir régulièrement dans le top cinq en France, pour le reste on attendra les premières courses pour voir ou elle se situe au guidon de sa 125 Kawasaki. Et il y aura Julie Sempé, une jeune du Pays Basque que j’ai rencontré pendant ma blessure ; j’ai énormément accroché avec elle car elle a un mental d’acier, elle part de rien puisque sa famille n’était pas dans le motocross mais je crois beaucoup en elle. Une précision, elle n’a encore jamais fait de compétition.

Tu as parlé du Mondial, tu confirmes donc ton grand retour en championnat du Monde féminin ?
Tout a fait. Grâce à quelques partenaires qui me suivent je serais au départ de tous les GP, à commencer par le Qatar début mars, et l’objectif sera évidemment de décrocher le titre Mondial. C’est sûr que depuis mon titre mondial en 2008 le niveau à progressé, les autres filles ne m’ont pas attendu alors que j’avais moi un autre programme ; je continue moi aussi de progresser, et mes dernières expériences au niveau Mondial, que ce soit au Nations Européennes en début d’année ou l’an passé en GP se sont soldées par quelques succès. C’est bon signe, maintenant ma blessure m’a tenu à l’écart depuis six mois et il va falloir rattraper le temps perdu mais je travaille pour cela et je suis confiante.

Le mondial féminin avait perdu de son intérêt du fait qu’il n’évoluait plus avec les catégories MX1 et MX2, on sent qu’il reprend de la vigueur en retrouvant ces deux championnats en 2014 ?
C’est sûr que le niveau a considérablement changé ces dernières années, du fait de ce calendrier peu intéressant médiatiquement. Devant il y a toujours quelques filles qui vont très vite, mais le niveau est beaucoup moins homogène ; je pense que cela va changer avec cette nouvelle direction prise.

Ton calendrier te permettra-t-il d’aller aux X Games de Los Angeles, une épreuve qui te tient à cœur ?
Cela risque d’être compliqué, puisque l’épreuve tombe entre un Grand Prix et une épreuve du championnat de France. Je ne sais pas encore si matériellement je vais pouvoir m’organiser pour y aller, maintenant cela reste dans un coin de ma tête car je veux ramener une médaille d’or de là bas.

Le championnat de France t’a coûté cher puisque c’est là que tu t’es blessée cette année, mais tu seras à nouveau au départ de l’édition 2014 ?
C’est clair qu’il m’a couté très cher, puisque je laisse mes ligaments du genou dans un accrochage au départ d’une course. Cela m’a fait rater les premiers X Games en Espagne, et la seconde partie de saison, mais je dois faire des courses, prendre des départs et rouler en peloton pour progresser et me préparer pour les GP. Nous sommes l’un des rares pays à avoir un championnat national féminin, j’ai des équipières qui disputent son championnat, ca me semble évident que je doive y être moi aussi.

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Source : Mediacross

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